Les loyers des expatriés dans le monde
Classement 2021
Le Classement
EuroCost International publie son nouveau classement des loyers payés par les expatriés.
Bien que les conditions de logement des expatriés diffèrent d'un pays à l'autre, nous établissons chaque année un classement des villes les plus chères du monde.
Ce classement se base sur un panel d'appartements de deux et trois chambres à coucher (prix moyens convertis en euros, date de référence décembre 2020).
Faits marquants
- Malgré la pandémie, le top 20 du classement des villes les plus chères du monde reste stable. Sans surprise, les 4 villes constituant la tête du classement restent inchangées avec Tokyo toujours en leader.
- Paris et Amsterdam réapparaissent dans le top 20.
- Mexico gagne 7 places et Boston vient se positionner bon vingtième de notre classement.
Les villes les plus chères du monde
La pandémie a clairement impacté le niveau des loyers des logements habituellement occupés par les expatriés dans le monde. Si le haut du classement ne s'en est pas trouvé bouleversé, le reste du tableau a été plus impacté. L'effet majeur de la pandémie du point de vue de ce marché locatif spécifique a été la baisse du nombre d'expatriés dans certaines villes et par conséquent la diminution des loyers. Les mouvements dans le classement ont donc été principalement alimentés par ce recul et les villes gagnantes ont été celles qui ont réussi à maintenir leur marché.
Louer un appartement de deux ou trois chambres peut s'avérer particulièrement onéreux pour un expatrié. C'est toujours à Tokyo que les loyers pour ce type de logement sont les plus élevés.
Comme l'année dernière, Hong Kong, Londres et New York accompagnent Tokyo en haut du classement. Bien que leurs loyers exprimés en Euros aient baissé (de -2,1% à -11,3%), ces villes confirment leur position.
Moscou est de nouveau dans le top 5. Cela ne s'était pas produit depuis 2014. Malgré la pandémie, les logements de standing laissés vacants ont fait l'objet d'une forte demande émanant de la population locale aisée. Par conséquent, ces logements haut de gamme ont vu leurs loyer augmenter (+3,8% en 2020) ou a minima se maintenir, au contraire d'autres villes qui n'ont pas bénéficié de cette demande locale.
Beyrouth, habituée de notre top 10 depuis 2010, se positionne cette année à la 6e place. La mauvaise situation du Liban a eu des effets pervers sur le marché locatif pour les expatriés qui a encore augmenté.
Habituées de ce classement, on retrouve les villes de Genève et San Francisco en septième et huitième position.
Singapour perd 4 places et descend maintenant à la 9e position. Le recul dans le classement de ce centre mondial de la finance est clairement imputable à la crise sanitaire.
Washington reste quasiment à la même place (11e en 2019) et clôture le top 10.
Le classement par zones géographiques
Afrique
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L'Afrique reste peu représentée parmi les villes les plus chères du monde, mais il faut rappeler que, dans beaucoup de pays, les expatriés privilégient le logement en villas. Certains pays n'apparaissent donc pas dans ce classement "Appartements" alors que le poste logement peut y être très important pour les expatriés. Déjà évoquées dans le top 20 mondial, nous retrouvons en tête dans ce classement régional Luanda et Bangui. Juba a perdu sa place de leader et figure maintenant en 3e position. En quatrième et cinquième place, nous retrouvons comme l'an passé les villes d'Accra et de Kinshasa. |
Amériques
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Le continent nord-américain n'est plus représenté que par cinq villes dans le top 20 mais il truste 9 des 10 premières places du classement régional. Il faut préciser que ces villes sont principalement des grandes villes des États-Unis (New York, San Francisco, Washington, Los Angeles, Boston, Miami, Chicago et Philadelphie). Mexico a gagné 3 places et pointe dorénavant à la 5e position. Il faut surtout voir dans cette progression un effet mécanique dû à la baisse d'autres villes suite à la pandémie. Vancouver et Philadelphie permutent leur position. Vancouver a gagné une place et se retrouve au 9e rang suivi de Philadelphie qui ferme ce top 10 américain. |
Asie-Océanie
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Peu de changements dans ce classement régional où on retrouve neuf des dix villes de l'année dernière. Comme l'année dernière, Tokyo reste la ville la plus chère de la zone, devant Hong Kong, Singapour, Shanghai et Beijing. Séoul gagne deux places et devance Sydney qui en perd une. Manille progresse d'une place devant Mumbai qui en perd deux. Le seul changement majeur concerne Jakarta qui réapparait dans ce classement en progressant de six places malgré un marché locatif en baisse. |
Europe
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L'Europe est représentée par six villes dans le top 20. Ce classement régional européen est quasiment identique à celui de l'année passée. Londres truste toujours la première place, suivi par Moscou, Genève, Zurich et Amsterdam. Viennent ensuite Paris à la 6e position suivie de Lausanne à la 7e place et Dublin à la 8e. Copenhague et Kiev ont permuté leur place. Copenhague pointe cette année au 9e rang devant Kiev à la 10e place.
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Moyen-Orient
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Le Moyen-Orient est représenté dans notre top 20 par une seule ville, Beyrouth. Comme l'année passée, on retrouve derrière cette ville Tel Aviv (vingt-cinquième du classement mondial). Vient ensuite en 3e position Doha (trente-deuxième mondial), suivi à la 4e place de Riyadh (quarante-huitième mondial) et au 5e rang Dubaï (cinquante-neuvième mondial). À noter que ces 3 dernières villes ont en commun d'avoir perdu plusieurs places dans notre classement mondial. |
Notre méthodologie
Les données d’EuroCost International reflètent l’état du marché locatif proposé aux expatriés, marché en effet le plus souvent spécifique à cette population et donc différent du marché local (tant en terme de niveau que d’évolution).
Les logements sélectionnés sont ainsi situés dans les quartiers résidentiels fréquentés par les expatriés.
Les types de logement enquêtés vont du studio à la villa, mais peuvent être modulés en fonction de la spécificité de chaque pays. Une enquête pourra par exemple porter uniquement sur des villas, si tel est le mode de logement obligatoire pour un expatrié.
Les appartements ou maisons retenus vont de la bonne qualité au standing supérieur. Tous permettent ainsi aux expatriés de disposer rapidement de bonnes conditions d’habitation.
Les prix relevés le sont dans la devise réellement utilisée par l’expatrié lors du paiement de son loyer (le plus souvent US dollars ou euros) et non obligatoirement en monnaie locale.
Le logement étant un facteur essentiel lors d’une expatriation, beaucoup de sociétés accordent une attention toute particulière aux conditions de logement de leurs expatriés.
La question du logement est ainsi souvent isolée et traitée à part du calcul global du coût de la vie, mais ce paramètre peut également être introduit dans nos indices.